lundi 3 mars 2008

Randonnée à Creel

Après Chihuahua, où je n'ai malheureusement pas prit de photos..vous ne verrez pas les fameux cowboys mexicains qui arpentent la ville avec leurs superbes bottes à talons de toutes les couleurs..nous avons prit le bus pour Creel, la première étape intéressante du Barranca del Cobre.
Quelques explications sont de mise : le Barranca del Cobre (Canyon du Cuivre en français) est le plus grand canyon du Mexique; il surpasse le Grand Canyon d'Arizona en longueur, mais fait partie de ces lieux méconnus du Mexique. La meilleure manière de le visiter ( aujourd'hui) est de prendre un train Primera Express à Chihuahua à 6 heures du matin, afin de descendre vers l'Ouest, ce qui au passage nous permet de profiter de superbes vues du Canyon. A 11H30 nous arrivons à Creel ( et non pas à 13H45 comme le spécifiait le Lonely!), et le terminal est à 21H ( pour peu que le train n'ai pas de retard, ce qui ne fut pas notre cas) à Los Mochis, dans l'Etat de Sinaloa, qui se trouve à hauteur de La Paz, en Basse Californie.
Nous avons donc décidé de faire une halte à Creel, et de partir en bus pour cette première étape, étant donné la sauvagerie des horaires de train!

Voici d'ailleurs une photo prise du bus peu avant l'arrivée à Creel:






Ma maman et moi avions judicieusement décidé de nous octroyer les sièges de devant, mais comme vous le voyez la vue fut parfois bouchée par d'indésirables intrus!

Une fois arrivés à Creel, dont voici quelques photos ci-dessous, nous nous sommes mis en quête d'une agence de voyage afin d'organiser une randonnée, et nous ne furent pas déçus de l'aventure...les explications dans un instant!










Belle vue du chemin de fer ( Hugo tu dois être comblé!) que nous allions utiliser quelques jours plus tard.

Explications de mes dires plus haut: l'agence ne fait que donner un plan et de vagues indications pour la rando, mais motivés comme nous l'avons été par notre esprit d'aventure, nous sommes partis avec un optimisme à toute épreuve, sans se douter de ce qui nous attendait! Le plan indiquait que la rando faisait 14 kilomètres à tout casser, nous sommes donc partis tranquillement, prenant le temps de nous arrêter pour voir par exemple plusieurs habitations troglodytes des Indiens Tarahumaras ( il s'agit du groupe indigène qui peuple l'Etat de Chihuahua, ils sont particulièrement nombreux dans la Barranca del Cobre puisque ce lieu fut leur dernier refuge pour fuir les Espagnols).




Nous voici d'ailleurs lors de la première halte de la journée









Ma maman toujours en train de poser comme une star!



Et voici les maisons troglodytes, toujours habitées par les Indiens, qui ne vivent pas en ville du fait de leurs croyances, chaque maison doit par exemple être située à une distance suffisante de la maison voisine afin de respecter l'intégrité et l'intimité de chaque famille.



Un enclos improvisé entre quelques pierres.



mon papa et moi





Et encore les maisons..



Une indienne en pleine corvée de lavage de linge.

A ce point de la rando, nous avons fait une rencontre intéressante: un asiatique en vélo, visiblement perdu, s'est arrêté avec un grand sourire en nous voyant afin de nous demander la route. Et là: surprise! Il faisait exactement le même circuit que nous, d'une journée entière alors que lui était en vélo! Autre surprise: son plan certes imparfait disposait de kilométrages plus précis que les nôtres, grâce auxquels nous nous sommes aperçus que la petite balade allait en réalité être une bonne rando de plus de 20 kilomètres! Sachant que le soir tombe à 18 heures, et que nous étions en pleine montagne avec une maison tous les trois kilomètres, nous avons commencé à sérieusement nous poser quelques questions quand à la sûreté de l'entreprise, d'autant plus que notre plan étant schématique, nous avions peur de nous être trompés de chemin. Le premier objectif de la rando était un lac. Après avoir écouté les conseils d'un guide touristique qui avait aimablement arrêté son 4*4 pour nous dissuader d'aller jusqu'au bout du circuit, sous prétexte que la nuitallait nous surprendre sur la route, nous avions prudemment décidé de rebrousser chemin après une petite butte...et c'est précisément après cette butte que nous sommes tombés sur un panneau indicatif qui nous informait que le lac n'était plus qu'à 3 kilomètres! Après cela, il ne nous restait plus que 8 kilomètres, il était tout juste 13H, bref, tout était encore possible!




Et trois kilomètres plus loin nous sommes effectivement tombés sur ce fameux lac!



Habitations des Indiens Tarahumaras: celles-ci sont très pauvres, à peine une cabanette de jardin, inutile de parler de l'alimentation en eau ou en électricité.



Le paysage sur la route du retour, le long d'une quatre voie, que nous avons finalement quitté après trois kilomètres pour rejoindre un petit village indien repéré quelques temps avant.



Et là, ce fut la récompense après tant d'efforts! Le tournage d'un spot publicitaire pour promouvoir la région était en train d'être réalisé sur place par le ministère du tourisme! Tout le village était là, fasciné, et nous qui étions les attractions touristiques du moment lors de notre passage dans la mâtinée, étions désormais du côté des villageois, assis parmi le public pour assister au tournage.




Voici l'équipe.


De petites filles indigènes avaient mis leurs plus beaux atours afin de réaliser des danses traditionnelles, que nous n'avons malheureusement pas pu voir étant donné l'heure qui avançait, sans oublier qu'il nous restait encore une heure de marche avant de regagner Creel!


Une petite fille nous a littéralement suivi alors que nous traversions le village, puis elle a prit la main de ma mère et c'est en suivant son regard dirigé vers l'appareil photo de mon père que nous avons comprit qu'elle avait visiblement envie d'être prise en photo, nous nous sommes donc exécutés!



Au final, nous avons marché plus de 20 kilomètres, nous étions tout trois épuisés lors de l'arrivée à Creel, mes jambes menaçaient de me lâcher à tout moment, et vous allez dire que j'exagère, mais je vous assure que c'est la vérité! J'ai rarement été aussi fatiguée lors d'une rando...

L'expérience nous a tellement traumatisé que nous avons décidé de prendre un tour organisé le lendemain afin de découvrir le Canyon, mais je vous en parlerait la prochaine fois!





2 commentaires:

Jeanne a dit…

Et bien, quand tu décides de nous raconter tes vacances, tu ne fais pas les choses à moitié dis-donc ! Ca a l'air vraiment dépaysant le coin des cow-boys mexicains !
Et puis, je te retrouve bien avec tes petites aventures...(serait-ce aussi mon style ?!)

Stéph a dit…

Et ben que d'aventures! J'espère au moins que vous aviez de quoi manger? lol (En tout cas la cafét de Teotihuacan t'auras fait bien des misères!) Si jamais t'y retournes avec ta soeur tu seras préparée: aux bonnes heures et avec du liquide!